Lettre destinée aux utilisateurs de la clim réversible

(pour qu’ils arrêtent de faire n’importe quoi)


Bonjour à tous,

Nous avons la chance de pouvoir bénéficier de bureaux climatisés pour rendre notre journée de travail plus confortable.

La pompe à chaleur réversible a un impact écologique non négligeable sur de nombreux points : à sa conception, lors de sa mise au rebut, en consommant de l’énergie électrique, en émettant des gaz à effet de serre lié aux fluides calorifiques , et en rejetant de la chaleur lorsque le compresseur frigorifique fabrique du froid.

Nous n’avons pas la possibilité d’intervenir sur de nombreux points, mais nous pouvons limiter son impact lors de son utilisation.

  1. Bien comprendre le fonctionnement de notre système de pompe à chaleur réversible :

Nous avons deux pompes à chaleurs réversibles : une pour l’étage et une pour le bas. Chaque pompe à chaleurs réversibles est reliée à plusieurs modules : 5 en haut et 5 en bas.

La pompe à chaleur peut fonctionner en mode froid ou chaud : les cinq modules doivent être configurés dans le même mode pour fonctionner correctement. (symbole soleil ou flocon)

La pompe à chaleur chauffe ou refroidi le liquide calorifique qui va circuler vers les modules qui sont allumés pendant un cycle.

Tant que la consigne n’est pas atteinte, la pompe à chaleur relance des cycles pour continuer à refroidir ou réchauffer le liquide calorifique.

Si peu de modules sont allumés, le liquide va mettre plus de temps à évacuer le chaud ou le froid, mais toute l’énergie calorifique accumulée sera transférée vers les modules.

Lorsque la consigne est atteinte, les modules continuent à émettre de la chaleur ou de froid jusqu’au transfert complet de l’énergie calorifique accumulée par le fluide calorifique pendant le cycle.

Il est donc normal que la consigne soit parfois dépassée.

Ensuite, seule la ventilation continue de fonctionner, mais l’air n’est plus refroidi ou réchauffé.

Les grandes variations de consignes ou la remise en route le matin, consomme plus d’énergie que la conservation d’une température constante (même la nuit).

Comme l’isolation de notre bâtiment est bonne, il faudrait éteindre la pompe à chaleur au moins une semaine pour compenser l’énergie dépensée lors de la remise en route de la pompe à chaleur.

De plus, comme pour tous les moteurs, c’est la mise en route qui l’use (frottement à froid, pic de consommation de courant électrique …).
Pour éviter les opérations de maintenance (qui peuvent émettre des gaz à effet de serre) dû à l’usure prématurée, il est préférable de laisser la pompe à chaleur en fonctionnement constant.

  1. Voici les recommandations émises par notre installateur et les quelques site web que j’ai consulté (voir la liste en bas)
  • Selon les études, la température idéale lors de l’utilisation de la climatisation pour travailler dans de bonnes conditions varie :
      L’université d’Helsinki (Finlande) montre qu’elle est située aux alentours de 22° (Ils sont habitués aux températures froides là-bas).
      Une université américaine montre qu’elle est située aux alentours de 23 ou 24 degrés.
  • Allumer un maximum de module pour répartir l’énergie calorifique.
  • Pour compenser un réchauffement dû au nombre de personnes (salle de réunion) ou une source de chaleur (fenêtres sans rideaux), il ne faut pas changer la consigne, mais augmenter la vitesse de ventilation.
    L’énergie calorifique est alors plus rapidement transférée dans la pièce.
  • A contrario, conserver une vitesse de ventilation basse permet de limiter la sensation de « coup de chaud » l’hiver ou le « coup de froid » l’été. Ce dépassement de consigne est dû à la nécessité de transférer l’énergie calorifique accumulée par la pompe à chaleur.
  • Il faut aérer les pièces quelques minutes plusieurs fois par jour. Si la pompe à chaleur produit du chaud ou du froid, il ne faut pas laisser les fenêtres ou les portes ouvertes trop longtemps.
  1. Ce qu’il ne faut pas faire
  • Pas de consigne trop basse en été : Il n’est pas nécessaire (ni recommandé) de baisser la consigne très bas. Le refroidissement ne sera pas plus rapide. La consigne sera difficilement atteinte.
  • Éteindre tous les modules sauf un. La pompe à chaleur va fonctionner de la même manière, mais seul un module va diffuser l’énergie calorifique.
  • Avoir un grand écart de consigne entre les modules.
  • Éteindre la pompe à chaleur, sauf si les locaux ne sont pas occupés pendant au moins une semaine.

Pour conclure :

Il faut définir une température de consigne fixe et ne pas la changer, mais modifier si nécessaire la vitesse de la ventilation.
Il ne faut pas éteindre la pompe à chaleur.

Quand il faut chaud : La nuit, la température extérieure va naturellement redescendre et la pompe à chaleur ne produira plus de froid.

Quand il fait froid : la pompe à chaleur va garde le bâtiment à température, mais cette consommation énergétique restera négligeable comparé à l’énergie nécessaire pour retrouver la température de consigne au redémarrage de la pompe à chaleur.

Webographie :

https://www.jobat.be/fr/art/quelle-est-la-temperature-ideale-pour-travailler

https://blog.smart-services.com/quelle-est-la-temperature-ideale-au-bureau/

https://news.cornell.edu/stories/2004/10/warm-offices-linked-fewer-typing-errors-higher-productivity

https://eta-publications.lbl.gov/sites/default/files/lbnl-60946.pdf

https://presse.ademe.fr/2024/06/avis-de-lademe-vagues-de-chaleur-la-climatisation-va-t-elle-devenir-indispensable.html

https://presse.ademe.fr/2021/06/la-climatisation-vers-une-utilisation-raisonnee-pour-limiter-limpact-sur-lenvironnement.html

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.